mardi 30 juin 2009

Le TGV Paca mettra Nice à 3 h 50 de Paris

Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, a officialisé lundi le tracé de la future ligne à grande vitesse Paris-Nice. Celle-ci passera finalement par Marseille et Toulon avant d'arriver à Nice. Photo F Bouchon Le Figaro.
Jean-Louis Borloo, le ministre de l'écologie, a officialisé lundi le tracé de la future ligne à grande vitesse Paris-Nice. Celle-ci passera finalement par Marseille et Toulon avant d'arriver à Nice. Photo F Bouchon Le Figaro.

Le tracé du futur TGV passera par Marseille et Toulon avant de rallier Nice.

Ce sera une révolution pour la région Provence-Alpes-Côte d'azur (Paca). Jean-Louis Borloo, le ministre de l'écologie, a officialisé lundi le tracé de la future ligne à grande vitesse Paris-Nice. Celle-ci passera finalement par Marseille et Toulon avant d'arriver à Nice.

Cette nouvelle ligne, dont le coût a été estimé à 15 milliards d'euros, mettra Nice à 3 h 50 de Paris contre 5 h 25 aujourd'hui et Nice à une heure de Marseille (sans arrêt) contre 2 h 25 à l'heure actuelle. Cette annonce n'est pas une surprise. Ce tracé tenait la corde depuis plusieurs mois. Mais elle met fin à plusieurs années de polémiques entre les élus du Sud-Est et l'État.

Deux projets étaient en concurrence. Face au tracé finalement choisi, baptisé «tracé des métropoles», l'État proposait un tracé « nord » qui évitait Marseille et Toulon, en suivant l'autoroute A8 et traversait le Haut Var jusqu'à Nice. Ce projet avait l'avantage d'être moins onéreux que le premier - 8 milliards contre 15 - et permettait surtout de gagner encore dix minutes avec Nice à 3 h 40 de Paris.

Mais ce tracé nord présentait l'inconvénient de longer la montagne Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence, et de ne pas connecter Marseille et Toulon à la nouvelle ligne. «Sans la construction de la nouvelle ligne TGV, il aurait de toute façon fallu investir 7 milliards d'euros pour moderniser ce réseau où le trafic est aussi dense que celui d'ile-de-France», explique un proche du dossier. La ligne des métropoles assure une meilleure desserte régionale ainsi qu'une fréquentation de 2 millions de passagers de plus chaque année.

Début des travaux en 2020

Dans le détail, le tracé de la nouvelle ligne est loin d'être finalisé. La traversée de Marseille impliquera en effet de creuser plusieurs tunnels. De tels travaux, chers et complexes, devraient coïncider avec la réorganisation de la gare Saint-Charles à Marseille, aujourd'hui saturée et ne pouvant plus faire face à l'augmentation du trafic régional.

À Toulon, le projet initial prévoyait une gare en centre-ville et une traversée de la métropole par le nouveau TGV. Mais ce scénario très cher pourrait finalement laisser la place à celui d'une nouvelle gare TGV à l'est de la ville.

Dans les Alpes-Maritimes, le projet d'une gare souterraine pour assurer les correspondances en TER vers Cannes et Grasse est également à l'étude. Enfin, le tracé des derniers kilomètres avant Nice n'a pas encore été défini. Le financement de la ligne n'a pas non plus été encore arrêté, mais il est fortement question de partenariat public-privé. Enfin, pour l'inauguration, les habitants de Paca vont devoir être patients : les travaux devraient débuter d'ici à 2020 avec une entrée en service en 2024 ou 2025.

Le combat n'est pas fini pour les habitants de la région qui demandent le développement des réseaux T.E.R. aux approches des grandes métropoles, la réouverture de lignes existantes reste d'actualité pour rallier les futures gares T.G.V.

Fournat Robert

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